15 ans de dévelopement

De 2002 à 2017, HyperWerk Institute basé à Bâle gère un appartement de recherche à l’Abbaye de Senones. Cet institut de “Postindustrial Design” de l’académie d’art et de design de Bâle s’intéresse à la création d’une expérience pilote à Senones au sujet de la transformation sociale postindustrielle. Ces efforts ont abouti à la création d’un hôtel pour les étudiants en 2005 et à la rénovation de l’appartement de l’abbaye pour accueillir des enseignants. Après une première exposition sur le laboratoire de la ville de Senones en 2003, plusieurs associations pour la jeunesse, le théâtre et l’avenir de l’artisanat numérique sont fondées par HyperWerk, et cette dernière association, Acar2, présentera l’artisanat digital au festival Ars Electronica de Linz en 2007 et 2009.

Malgré toute la visibilité et les efforts déployés, le projet ne parvient pas à faire de Senones une plate-forme d’échange international pour des établissements d’enseignement supérieur dans le domaine de la transformation sociale, en particulier en raison de l’immobilité du milieu universitaire. En 2012, l’institut rend à la communauté le bail de l’abbaye entière. Entre 2012 et 2017, la présence d’HyperWerk à Senones diminuera, car l’institut se consacre au projet Motoco et participe à des projets en Turquie et en Inde, tout en dirigeant la transformation d’une vaste friche industrielle à Mulhouse. HyperWerk se retire de ce projet en automne 2016.

Mischa Schaub se plonge dans la confrontation à la virtualité et fonde le projet Virtual Valley à la HGK Basel. Cette nouvelle initiative veut représenter la cause de la virtualité dans la région Dreispitz en tant que partenaire associatif indépendant.

 Mischa Schaub demande au maire de Senones si la ville serait disposée à le soutenir dans sa nouvelle initiative concernant des réalités virtuelles. Schaub prend la relève de HGK pour la location de l’appartement de l’abbaye.

Toutefois, Schaub se rend vite compte qu’une telle retombée n’a pas de sens au sein de la direction de la HGK. Au cours des mois d’été 2017 cela conduira à la création de la Virtual Valley Research Foundation afin de poser un nouveau cadre. Des contrats de recherche et de productions sont prévus comme source de financement pour les activités de notre fondation, mais le conseil de surveillance des fondations de Bâle le refuse. Nous décidons de gérer notre propre entreprise à but non lucratif par l’intermédiaire de la société postup AG, et de transférer toutes les actions de celle-ci à la nouvelle fondation Virtual Valley pour qu’elle puisse agir comme entreprise commerciale.

À partir de février 2018, l’espace libre à Senones sera un coup de chance, car le prototype du présentoir, que postup AG est autorisé à construire pour l’exposition Jacob-Burckhardt, peut être construit dans l’ancienne bibliothèque du monastère. Également très utile, un réseau dense de volontaires nous soutient professionnellement dans cette entreprise osée. Grâce à cette installation, nous acquérons de l’expérience dans la gestion d’un grand écran à modules LED. En ce qui concerne la conception, nous profitons de la coopération étroite avec Sid Iandovka dans l’utilisation créative du support virtuel.

Afin de mettre en mouvement nos forces et d’approcher des partenaires attractifs, nous décidons de soumettre une demande de financement de recherche à l’UE. Le programme STARTS correspond parfaitement à notre projet de transformation autour des réalités mixtes à Senones. En quelques jours à peine, un regroupement interdisciplinaire impressionnant d’universités, d’associations et d’entreprises se crée.

Dans la bibliothèque Dom Calmet, nous donnons une conférence sur nos intentions, à laquelle le conseil municipal dans son ensemble assiste. Puis nous souscrivons à la suggestion du maire selon laquelle la ville devrait être le principal représentant auprès de l’Europe. La vision et l’intention concrète de transformer l’ancienne ville du textile, bloquée dans son post-industrialisme, en une ville aux réalités mixtes, sont bien accueillies.

Une semaine plus tard, nous montrons nos installations virtuelles pour la première fois au public à Senones. Nous présentons celle de Burckhardt, nous avons également une installation dans laquelle vous pouvez vous promener dans une mer de glace en plongée dans l’océan Arctique, expérience particulièrement agréable. Nos visiteurs préférent sauter des toits de leur village virtualisé, modélisé en 3D grâce à un drone.

Après avoir soumis notre candidature à l’Europe, nous nous battons pour faire en sorte que le projet se concrétise le plus rapidement possible et indépendamment de tout financement. En effet, nous nous sommes fait la promesse de concrétiser le projet avec ou sans argent sachant que l’avenir ne dépend pas entièrement des financements. Cette décision fut une des plus importantes : en effet, nous n’avons pas reçu la subvention de l’Europe, mais les bases déjà établies nous font entrevoir immédiatement des perspectives.

Nous travaillons en collaboration avec l’entreprise de découpe laser LDA installée dans la partie industrielle de la cour de l’abbaye depuis plusieurs années. Cette entreprise représente l’une des meilleures ressources que nous ayons trouvées au cours de la dernière année pour nos projets. Récemment, cette société a installé des découpeuses laser de haute précision pour la découpe de motifs complexes dans la tôle. En combinaison avec des machines de pliage robotisées, cet équipement s’est avéré un moyen de production utile pour la construction de l’installation pour le Musée national suisse, que nous avons pu livrer à la fin du mois d’août.

Nous commençons par une conversion minimale du loft vacant situé près de l’appartement de travail loué par Postup AG. Nous installons un chauffage et les pièces sont nettoyées et repeintes. En outre, des toilettes et une petite cuisine à café sont aménagées. Entre les piliers en bois de ce loft, nous avons installé des traverses horizontales, créant ainsi un cadre pour notre projet de tufting de tapis, avec lequel nous souhaitons créer un tapis interactif en tant que scène mobile. Ce tapis sera notre base pour nos apparitions médiatiques.

Fondation de l’Ecole du VRisme – en effet que faire dans la province française pour devenir un centre de réalité mixte? Tout d’abord, vous devez devenir productif pour acquérir de l’expérience par des projets et pouvoir collecter des fonds. Notre expérience avec HyperStudio AG et l’institut HyperWerk nous a déjà appris que nous devons constituer le plus rapidement possible une équipe interdisciplinaire afin de devenir compétent dans ce domaine de travail aux multiples facettes. C’est ce que nous voulons faire en créant notre école. Dans le contexte d’une ville comptant un nombre important de chômeurs aux compétences diverses, nous prévoyons d’atteindre prochainement le nombre d’environ 20 contributeurs-participants afin d’avoir des compétences suffisamment diversifiés pour créer des produits médiatiques attractifs.

Nous sommes heureux que le conseil municipal ait décidé de mettre gratuitement à notre disposition des locaux. Ils sont situés au meilleur emplacement de l’abbaye, le cloître. L’offre généreuse comprend également le coût des énergies. Nous transformons alors cet espace d’environ 300 m2 en école du VRisme. Nous sommes fortement soutenus par les compétences administratives, locales et manuelles de l’ancien secrétaire municipal Bernard Vauthier.

 Lors de notre installation dans nos bureaux fournis par la ville, nous réalisons que le plafond suspendu de la salle de réception de notre école doit être retiré. Après un dimanche matin poussiéreux, c’est fait. A présent, l’école dispose d’une entrée « green box » avec fonctionnalité MoCap, d’une zone de démonstration, d’une zone de réunion et d’un cinéma de présentation.

Le projet zoo-o-mat, décrit précédemment, dont le nom a ensuite été changé enBestiaire, a commencé. Le projet est soutenu financièrement par l’association Djeuns2, créée en 2003 par HyperWerk à Senones. Cette association pour les jeunes gens va disparaître fin 2018, car la restructuration française des régions a détruit sa source de financement. Nous nous accordons avec le président de Djeuns2 afin d’assumer les salaires des deux responsables du projet Bestiaire lors d’une phase de démarrage de trois mois, ainsi que 2 000 euros de petits biens et d’équipements.

 Ouverture du premier projet de notre école: le Bestiaire, créé par Pascale et Neigeline, nos premiers professeurs-étudiants. Elles ont invité des associations et des citoyens de la région à participer à la création d’un zoo virtuel et à développer leurs propres animaux avec des outils de conception de réalité virtuelle. Pendant trois mois, sept associations et plus de 30 personnes sont impliquées dans le processus. Le travail participatif conduit à des contacts avec les écoles et les partenaires potentiels.

A la médiathèque de Saint-Dié nous participons à la nuit de la lecture avec deux installations VR. Nous initions le public à une utilisation de la virtualité. Nos participants aiment créer des cartes postales virtuelles qui pourront être envoyées par email à leurs amis. Pour notre équipe ce fut une occasion de plus d’échanger avec le public.

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